Les spécificités du STe

Lors de sa sortie, le STf fut présenté comme une machine puissante à faible prix et celà fit son succès mais la contrepartie était un hardware assez simple comparé à la concurrence et particulièrement à l'Amiga. On le ressent très vite dans les jeux où le moindre scrolling demande un effort titanesque pour le pauvre 68000, si bien qu'il est rare d'en voir qui tiennent sous la VBL (=50 fps). Pour remédier à celà Atari se décide à sortir une évolution de son ordinateur en 1989.

Voyons ce que cette nouvelle machine nous propose, la première chose qui nous intéresse c'est le scroling hardware (enfin !), fini les movem.l pour scroller l'écran. Pour celà de nouveaux registres font leur apparition, tout d'abord l'adresse vidéo récupère son octet de poids faible, ce qui veut dire que l'on n'est plus obligé de la positionner sur une borne de 256 octets. Ensuite le compteur d'adresse vidéo est à présent accessible en écriture avec un effet immédiat, on peut composer un écran avec des morceaux répartis aux quatre coins de la mémoire. Il devient donc très simple de faire un scrolling vertical avec, par exemple, un tableau de score fixe en bas de l'écran. Ok, mais pour le scrolling horizontal alors, et bien deux autres registres sont présent, le premier permet de définir un offset pour la ligne suivante et ainsi de créer un écran virtuel plus large que celui affiché, enfin le second permet de définir un offset d'affichage au pixel (entre 0 et 15), en combinant cette fonctionnalité et le placement de mémoire écran au mot près on obtient très facilement un scrolling horizontal.

On trouve ensuite une nouvelle palette de 4096 couleurs, ce qui veut dire 16 intensité par composante R, V et B. Par contre, pour garder la compatibilité avec le STf le bit de poids faible de la composante se trouve dans le bit de poids fort du registre ce qui demande une petite gymnastique de conversion, pour le coup on laissera faire Neochrome Master.

Après l'image, le son, le STe propose à présent un son PCM en DMA (sans intervention du 68000), il ne possède qu'un seul canal mais en stéréo, on pourrait donc dire deux canaux mais malheuresement il n'existe qu'un seul registre pour définir l'adresse du sample à jouer, pour avoir de la stéréo il faut que le sample contienne les octets à jouer à droite et à gauche à la suite, mais c'est déjà pas si mal. Il est possible de rejouer le sample à 4 fréquences prédéfinies 6, 12, 25 et 50 KHz. Un dernier petit circuit permet d'ajuster le volume du sample, sa balance aigue/grave et de le mixer avec la sortie son du YM2149.

Enfin, mais ce n'est pas vraiment une nouveauté, le STe récupère le Blitter du MegaST et peut donc à présent déplacer des bloc de mémoire bien plus rapidement qu'avec le simple 68000, à savoir que lorsqu'il travail, le Blitter partage le bus mémoire avec le 68000 à la fréquence de 64 cycles chacun, un registre permet d'attribuer 100% du bus pour le Blitter le temps de son opération, mais il bloque alors totalement le 68000.

Nous voilà prêt pour la suite, que la fête commence.